Par Axel Ardes, à Paris
Spike Lee est à la FNAC de Paris mardi 9 septembre pour faire la promotion de son dernier film, «Miracle à Santa Ana». Une bonne occasion pour parler à ce réalisateur décapant. Et puis, comme je dois me préparer à
la couverture de l’élection américaine pour le Bondyblog et pour ce blog 20minutes.fr, en association avec la radio «Le mouv», c’est le moment ou jamais d'une plongée en avant-première dans le bain américain et de savoir aussi ce que pense le réalisateur de l’élection américaine.
Le matin même, j’ai donc vu «
Miracle à Santa Anna». N'étant pas critique de cinéma, je laisse le soin à ceux dont c'est le métier de dire ce qu'ils en pensent en détails. Pour ma part, je l'ai trouvé excellent. Le réalisateur arrive enfin. Deux interviewers attitrés assis à ses côtés, commencent à l’interroger. L’un en français, l’autre fait office de traducteur. Questions convenues sur l’origine de ce film. Et sur «Inside man», son film juste avant «Miracle à Santa Anna». La ruade du réalisateur est immédiate. «J’ai fait 23 films dans ma carrière, je ne vais pas faire à chaque fois du "Do the right thing" ou du "Malcom X"».
Dans la salle, le public est aux anges. Les questions un peu longues des interviewers autorisés, irritent visiblement le public. Spike tout à sa rebuffade se met donc le public dans sa poche. Preuve qu’il est très à l’aise avec les spectateurs, il propose finalement au bout d’une demi-heure de laisser les personnes dans la salle pouvoir lui poser leurs questions. Un «Ah» de satsifaction résonne dans la salle. Vrai que jusque-là, on s’emmerdait comme des rats morts . «On veut le voir, lui parler» me dira quelqu’un peu de temps après. Quelqu’un en vient à lui poser alors une question sur l’élection américaine. Sa réponse en vidéo:
Spike Lee à Parisenvoyé par
Bondy_BlogPuis, chance des chances, son attachée de presse me permet de lui poser trois questions à la fin des signatures d’autographes. Je suis tout à ma joie de pouvoir lui parler. Mais là, le trac, ou l’impréparation, me cloue sur place. Moi, d’habitude si bavard ou disert dans la langue de Shakespeare, je me mets à bafouiller, à chercher mes mots comme un lycéen passant son bac d’anglais. Spike Lee s’impatiente et semble perturbé par mon accent français qui revient à grande vitesse tant je me sens ridicule par mes fautes de débutants. Conclusion : si le réalisateur a été très disponible pour son public, j’ai appris une chose, c’est que je vais devoir rebosser mon anglais à grande vitesse parce que je suis aux USA dans seulement UN jour...
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